Si vous êtes infographe, vous aimeriez sans doute devenir un as de l’animation 3D. Pour ce faire, vous devez maîtriser le rigging. Contrairement au skinning, qui consiste à lier un maillage 3D à un squelette articulé, le rigging permet de créer des plateformes osseuses. Cependant, les deux techniques (skinning et rigging) sont souvent confondues par bon nombre de débutants en animation. Vous faites vos premiers pas en infographie et vous désirez connaître du bout des doigts l’art de l’animation ? Si oui, cet article vous sera utile ! Nous y parlons du rigging dans tous ses contours.
Qu’est-ce que le rigging ?
Le rigging est à la fois une technique et une étape fondamentale du processus d’une animation 3D. Utilisé en infographie, il permet de créer des structures squelettiques et d’animer les personnages de films d’animation et de jeux vidéo. Pour réussir le rigging, vous devez avoir des connaissances en géométrie, en techniques d’animation, en scripting, etc. Ainsi, vous pouvez mettre en place une structure osseuse afin de manipuler un modèle 3D. Il faut souligner que quasiment tous les types de personnages et d’objets peuvent être ‘‘riggés ». Un bon concepteur peut donc animer des personnages humains, non humanoïdes, des véhicules, des bâtiments, etc. Pour ce faire, il doit créer des articulations et se servir de scripts tels que Maxscript et Python.
Le rigging exige de l’artiste un excellent niveau en animation. Pour la réalisation de films d’animation, les studios de grande envergure n’hésitent pas à faire appel à des artistes-techniciens spécialisés dans le rigging. Ceux-ci les aident à animer convenablement les personnages. C’est d’ailleurs la preuve qu’en devenant un excellent artiste de rigging, vous pourriez trouver des opportunités de travail peu communes. En plus de vous aider à cerner les techniques de rigging, vous trouverez sur le site Jurojin.net des informations pour acquérir de nouvelles connaissances et maîtriser de petites astuces en infographie, en gaming, etc.
Par ailleurs, l’industrie des jeux vidéo gagne du terrain. Les éditeurs de jeux se livrent une rude concurrence sur le marché. Pour accrocher le plus de consommateurs, le rigging est l’arme favorite des développeurs. C’est la qualité du rigging qui détermine la réussite des animations, qu’elles soient simples ou complexes. En clair, cette technique permet de transformer les personnages en des marionnettes aux mains de l’animateur. Ainsi, celui-ci les amène à exécuter des actions assez facilement.
Comment réussir le rigging ?
Vous aimeriez certainement savoir comment créer une structure osseuse pour aboutir à une animation 3D assez complexe ?
Suite à la création d’un modèle 3D, un ensemble d’os est à construire et représentera la structure du squelette. Les os sont manipulables grâce à un logiciel d’animation. Vous pouvez ainsi modifier la position, le sens de rotation et l’échelle de ces os. Vous aurez alors à enregistrer les modifications apportées aux os sur une ligne de temps via un processus nommé ‘‘key frames » (images clés). La configuration ne dure que quelques heures lorsqu’elle est basique. Mais lorsqu’il s’agit de réaliser une configuration complexe pour un film ou un jeu d’animation, vous pourriez avoir besoin de plusieurs jours.
Le rigging permet d’obtenir une structure hiérarchique d’os. Chaque os se retrouve dans une relation parent/enfant avec tous les autres auxquels il est lié. À titre d’illustration, sur une structure osseuse bien réalisée, le déplacement d’un os de l’épaule entraîne le déplacement des os de l’avant-bras et de la main. Pour réussir l’interaction entre la structure des os et le modèle 3D, vous devez utiliser le ‘‘weight scale » (l’échelle de poids) qui renferme le « weight painting » (peinture de poids).
L’échelle de poids permet de connaître l’impact des mouvements d’un os sur une section de maillage. Pour obtenir une animation de qualité, il est essentiel de régler le poids de chaque os avec précision. Lorsqu’une structure squelettique est finalisée, vous l’attribuez à un personnage dont les caractéristiques lui correspondent. Quand plusieurs personnages présentent les mêmes structures osseuses, il est possible de copier les structures pour les intégrer dans un nouveau maillage.
Pour réussir le rigging, vous devez ajouter une IK (Inverse Kinematic) ou cinématique inverse aux os du personnage. La cinématique inverse permet de définir la direction que va prendre le personnage lorsqu’il est animé. Elle apporte des modifications aux propriétés cinématiques vers l’avant de l’os. Elle est employée, dans la plupart des cas, sur les bras, les jambes et les extrémités comme une queue. Bien configurées, les cinématiques inverses d’un membre sont facilement calculables pour permettre au reste du corps de se rediriger dans la bonne direction. Leur usage aide l’animateur pour la création de mouvements réalistes avec les personnages. En outre, pour aboutir à une animation parfaite, vous pouvez imposer des restrictions à certains mouvements.
Quels sont les meilleurs logiciels pour le rigging ?
Plusieurs outils sont mis sur le marché pour permettre aux infographes de réussir leurs animations 3D. Certains logiciels ont prouvé leur efficacité pour le rigging. Nous mentionnons trois d’entre eux ici.
3ds Max
3ds Max est l’un des logiciels d’animation 3D les plus connus des infographes. Il doit sa popularité à ses fonctionnalités qui permettent de réussir non seulement le rigging, mais également toute l’animation 3D. Les développeurs de jeux l’apprécient surtout pour la facilité qu’il leur offre dans le processus de création de personnages et d’effets visuels. Avec 3ds Max, vous avez la possibilité de créer des objets paramétriques et même organiques via des polygones, des surfaces de subdivision et des splines. Ce logiciel est indiqué pour la création et l’animation de personnages non humanoïdes.
Blender
Blender est un logiciel d’animation et de modélisation 3D. Il est réservé aux professionnels de l’infographie. Malgré le fait qu’il soit open source, il offre de nombreuses fonctionnalités, toutes utiles. Cet outil numérique permet notamment de faire du mapping UV, du texturing, du skinning, de la simulation de fumée, de la simulation de corps mou, du suivi du mouvement de la caméra, etc. Vous pouvez donc l’employer pour intégrer des effets visuels à un contenu, réaliser des films d’animation ou des jeux vidéo, effectuer des visualisations d’architecture, etc.
Cinema 4D
Cinema 4D est un programme facile à utiliser. C’est l’idéal si vous débutez en infographie. Le logiciel dispose des fonctionnalités basiques nécessaires pour le rigging. En outre, il donne des aperçus de l’animation pendant la création. Ainsi, vous pouvez donner des modèles d’animation à vos clients afin qu’ils les valident ou suggèrent des modifications. Grâce à l’outil BodyPaint de Cinema 4D, vous pouvez d’ailleurs visualiser les résultats de vos modifications au fur et à mesure que vous les réalisez.